samedi 30 décembre 2006

société de consommation


Parfois, des idées que vous avez entendu mille fois, qui vous semble des banalités, viennent vous saisir par le col, se font éprouver de l'intérieur, et on les regarde alors comme quelque chose de très neuf, et de très étonnant.
c'est ce qui m'est arrivé récemment à la Fnac, lors des fêtes de Noël. Je m'étais dit que j'allais me promener dans les rayons sans but précis, et voir ce qui m'attirerait l'oeil. Et bien tout, absolument tout m'attirait. Les bd, les livres pour enfants, les romans, les bouquins politiques, les ouvrages scientifiques, les beaux livres, les livres de sport, les cd, les dvd, les télés les ordis, tout me paraissait intéressant et désirable. J'aurais voulu tout lire, tout acheter.
Ca m'a semblé un peu effrayant, parce que lorsque je suis chez moi, je ne pense pas du tout à tout ces trucs, et je vis très bien sans.
Et puis le mot société de consommation est venu frapper à ma porte, et effectivement c'était pile ça, alors que jusqu'à présent ça m'avait juste paru un tarte à la crème sans beaucoup de sens derrière. Je suis rentré fissa chez moi, en essayant de ne pas trop penser à tout ces produits passionnant que subitement il me fallait à tout prix...

file d'attente

AIDE LOUIS A CHOISIR LA FILE D 'ATTENTE LA PLUS COURTE:Réponse: aucune des trois. Pour la bonne raison qu' à chaque fois que je fais la queue quelque part, je choisis systématiquement la queue qui n'avance pas, celle avec la vieille qui veut envoyer un colis dans le périgord, mais qui veut vérifier avant que son paquet est bien complet, ou bien celle du type qui veut prendre le train le moins cher pour aller à Blois, quel que soit le jour, et quel que soit l'heure, et éventuellement avec un changement. Quand y'en a un comme ça, je suis toujours derrière...

lundi 18 décembre 2006

les amis


Déjeuner pizza dans la nouvelle colocation de Nathalie, par terre au milieu des pots de peinture. Pas de chauffage, pas de sièges, pas de couverts, mais des blagues et le plaisir d'être ensemble. Ca me fait pas travailler plus vite (au contraire...) mais c'est bien agréable.

jeudi 7 décembre 2006

l'enfer

A mon avis, dans les représentations classiques, on montre l'enfer d'une manière encore bien trop sympathique par rapport à ce que ça pourrait être. C'est vrai quoi, les petits diablotins, la marmite d'huile bouillante dans laquelle mijote des damnés, les flammes et tout le toutim, ça vous a encore quelque chose de chaleureux , dans le côté on souffre tous ensemble, et d'un petit peu épique par toutes ces inventions dans les tortures.
Moi je pense que l'enfer, si il existe, peut et donc doit être bien plus horrible que ça. Pour aller au plus loin dans l'atrocité, je dirais que l'enfer doit ressembler à une réunion de copropriété de soixantenaire, présidé par un syndic scrupuleux sur les termes. Ca ressemblerait à peu près au dessin qui précède, mais pour l'éternité. L'angoisse...

dimanche 3 décembre 2006

snob

Haine gratuite. Dans le métro cette semaine, je suis tombé sur deux beaux spécimens que je déteste: deux jeunes bourgeois français traditionnels, avec veste à boutons dorés, chèche et youle pour le jeune homme, et petites lunettes d'executive woman et imper sur le bras pour la demoiselle. Ils devaient avoir moins de vingt-cinq ans, et ils parlaient très fort et avec suffisance en utilisant un jargon tout droit sorti du journal "les échos" ou bien de "valeurs actuelles". Je trouve ça navrant d'être autant prisonnier de son milieu et de ses valeurs. Bien sûr, on peut dire exactement la même chose des pauvres, et peut-être ce sera le cas dans un autre billet d'humeur. Mais quand même, quand on a eu la chance de faire des études, de voir des choses variées, c'est vraiment triste de vouloir ressembler à papa et puis c'est tout...